Victime 2 viol -travail - souvenirs - viol- plainte - vie - expertise

Retour au travail

ça y est la reprise du travail, j’ai hâte mais en même temps j’angoisse énormément, deux mois et demi d’arrêt c’est long. J’appréhende surtout les questions des collègues

Entre le 05 novembre et le 18 novembre je me suis posée beaucoup de questions: “suis-je capable de porter plainte?” “quelles en seront les conséquences?” “aurai-je des représailles? “suis-je assez forte?” et une question me revenait sans cesse “ses enfants, ont-ils subit la même chose que moi?” je sais au fond de moi qu’il faut que je fasse quelque chose, il faut que j’en sois sûr, si moi je ne peux rien faire alors la justice elle, le fera.

Retour au travail


Le 18 novembre arrive: ça y est la reprise du travail, j’ai hâte mais en même temps j’angoisse énormément, deux mois et demi d’arrêt c’est long. J’appréhende surtout les questions des collègues, et je ne veux surtout pas anticiper mes réponses, alors je décide de ne pas y penser et d’essayer d’y aller sereinement.

Il est 8h15 j’arrive au travail, quelques collègues sont arrivés l’accueil est plutôt agréable, on prend de mes nouvelles cela me rassure. Je m’installe à mon poste et commence à sortir mes affaires et à mettre en place mon poste de travail. Ma responsable arrive quelques minutes plus tard, elle prend mon ressenti cela me rassure aussi. Il faut dire que je suis soutenue par ma hiérarchie qui est informée de mon problème et ils sont très à l’écoute et il font tout pour que j’aille le mieux possible.

La journée se passe, et j’ai quand même hâte de voir ma psy ce soir pour me libérer de cette journée qui a été compliqué sur le plan de la concentration, je me sent vite déconcentré et j’ai du mal à ingérer toutes les informations qui m’arrive, de plus, je sens que des souvenirs sont près à remonter à la surface.

Voilà, il est temps pour moi de quitter le travail, et je vais donc à mon rendez – vous chez ma psy. J’arrive comme à mon habitue avec 15 minutes d’avance, j’attends un peu dans la salle d’attente et la voilà qui vient me chercher. On rentre dans son bureau, je pose mes affaires et très vite elle me propose une séance, je m’installe sur le fauteuil, elle en face de moi et nous commençons la séance.

La suite ne ce fait pas tarder, une scène remonte à la surface, je suis figé comme quand j’avais 8 ans, j’exprime ce que je ressens (peur, douleur, pleur, angoisse, incompréhension…) en général quand un souvenir remonte j’ai très mal à l’estomac avec la nausée, et mes membres sont hypertendues, crispé. Ma psy trouve les mots pour m’apaiser et arrive a me faire passer le souvenir, je me calme et retrouve mes esprits.

Une fois que le souvenir est traité, et mis dans une autre case de mon cerveau je me sent mieux mais complètement ailleurs, je suis fatigué et j’ai qu’une envie c’est de rentrer chez moi retrouver mon mari et mes enfants.

La prochaine séance prévue le 27 novembre 2019 soit 2 jours après mon rendez-vous avec mon avocate, je suis contente je vais pouvoir lui raconter comment cela c’est passé.