Victime 2 viol -travail - souvenirs - viol- plainte - vie - expertise

Souvenirs – La détonation

Je m’appelle Gwendoline j’ai 35 ans, j’ai décidé de créer ce site pour vous faire part de mon histoire. Ce site a pour but de libérer la parole des victimes de viol comme moi.

Souvenirs, souvenirs !


Pour ma part, tout a commencer le 31 août 2019, quand ma mémoire s’est remise en route, lors d’une soirée d’anniversaire avec quelques membres de ma famille et des amis de longues dates. Il a suffit d’une phrase anodine, pour que dans ma tête une 1ère détonation retentisse, mon mari a mes côtés à su maîtriser l’incendie qui se préparait en moi.
J’ai avoué ce jour là à mon mari et une de mes sœurs que j’avais été victime de viol à l’âge de 8 ans par un membre proche de ma famille, au départ de mes aveux j’ai minimisé les choses, et puis tout c’est enchaîné, mon cerveau a été une machine à remonter le temps, je ne maîtrisais et contrôlais plus rien.

J’ai repris le travail dès le lundi de ces aveux, quelque jours plus tard le 10 septembre 2019, j’ai fais un malaise au travail, des collègues avaient constatés une perte de poids durant ce laps de temps, 8 kilos en moins en 10 jours, c’est pour vous dire à quel point le corps réagit aux signaux que lui envoi le cerveau. A la suite de ce malaise j’ai été vu aux urgences psychiatrique pour parler de tout ça, j’étais à ce moment là accompagné de mon époux, qui est un professionnel de santé dans le secteur psychiatrique et qui a su me rassuré et conseillé, car quand on ne connais pas ce milieu on s’imagine beaucoup de chose, et surtout j’avais peur son me prenne pour une folle et que l’on m’enferme, mais l’accueil a été tout autre, pour la première fois j’ai été entendu et considérée. En parlant de mon histoire, c’est à ce moment là que j’ai appris que j’ai été victime d’amnésie traumatique. Suite à ce passage des urgences, j’ai été dirigé vers un établissement spécialisé pour les traumatismes liés à l’enfance qui venait juste d’ouvrir, mon premier rendez-vous a eu lieux le 23 septembre 2019.

Dans l’attente du rdv et sur les conseils de la psy vu aux urgences j’ai écris une lettre d’aveux à mes parents, et la ça a été la douche froide. J’ai toujours eu des relations conflictuels avec me mère, et une relation normale avec mon père, mais je ne m’attendais pas à de tels réactions venant de lui, la concernant elle, il faut savoir que c’est une femme méchante et ronger par son passé, elle le vit tellement mal qu’elle le fait payer à son entourage notamment mon père qui subit ses humeurs et qui répond à toutes ses exigences.
Je n’ai pas été considérée de leur part, ma mère m’a même dit que j’étais bonne comédienne, cette considération me concernant à été difficile à vivre, je me suis senti à ce moment là abandonné, triste, désarmé et terriblement seule, je me suis faite violence jusqu’à mon 1er rdv dans l’établissement avec ma psy qui a eu lieux le 23 septembre 2019 ou une relation de confiance s’est installée entre elle et moi, et j’ai pu me libérer sans tabou mais avec une gêne au départ, car comme vous pouvez l’imaginez, ou comme certaines ou certains d’entre vous l’ont vécu, j’étais envahi par la honte, je me sentais sale.

À la suite il a alors été mis en place des séances avec une psychiatre afin de faire remonter tous ces souvenirs, cette méthode s’appelle la méthode de l’EMDR vous trouverez un article sur le site, vous détaillant l’objectif de la méthode.

23 septembre 2019: mon 1er rdv en psychiatrie, je n’ai pas dormi de la nuit où très peu, entre les larmes et la fatigue autant vous dire que j’étais que l’ombre de moi même à ce moment là.

J’arrive avec 30 min d’avance, je stress, les mains moites, les jambes en coton et une terrible douleur à l’estomac qui me donne la nausée. Je me pose un milliard de question, comment vais-aborder le sujet ? vais-je être écouté et entendu ? Va-t-on me juger ? Qui vais-je rencontrer au sein de l’établissement? Des patients dans les couloirs en état de schizophrénie ou autre? Va-t-on m’hospitaliser au vu de mon état mental du moment, mon dieu non il faut que je sois forte pour mes enfants.

15 min avant le rdv, bon OK il faut que j’avance vers le bâtiment, je sors de la voiture je prends une profonde respiration, j’ai l’impression que mon cœur va s’arrêter net, je sonne (réflexion à ce moment là, il faut sonner, je suis donc enfermé le temps de mon rdv mais pourquoi ferment t-ils la porte? J’apprendrai plus tard que le bâtiment est divisé en 2 et que l’autre bâtiment accueil des mamans post accouchement en dépression et qu’elles sont accueillis avec leur bébé il ne faut pas qu’elle sorte du bâtiment).

Je sonne, un jeune homme ouvre la porte je lui dis que j’ai rdv avec Mme Xxx il me dit qu’elle est au 1er étage, je monte je me dirige vers le secrétariat, une dame m’aperçois et me dit d’entrer, je pousse la porte et lui dis avoir rdv, je lui donne mon nom et me demande d’attendre dans la salle d’attente, je retourne sur mes pas je m’installe sur une chaise, mes jambes bougent toutes seules par le stress, 10 min d’attente et voilà ma psy qui viens me chercher, elle est jeune ouf, et souriante, on rentre dans son bureau qui est assez froid (elle attend du nouveau mobilier m’a t-elle dit) je m’assois en face d’elle, elle me pose des questions anodines, elle reprend le dossier fourni par les urgences, ouf elle me mâche le travail et je répond pour le moment par oui ou non, et le dialogue s’installe plus facilement, je lui parle de moi, de ce qui s’est passé quelques jour auparavant, que je ne travail pas, je ne suis pas en mesure je pleurs beaucoup et dort peux, et me tranquillise et me dit que c’est normal, elle m’explique ce que mon cerveau subit à ce moment là !

Une amnésie traumatique de 27 années, je pleurs mais comment c’est possible d’avoir tout oublié, mon cerveau a disjoncté et s’est mis en état de protection. On parle de mon vécu de mon enfance et le conteste familial dans lequel j’ai grandit, je lui parle de la lettre d’aveux faite à mes parents, elle est rassurante et me dit des mots réconfortants, au fur et à mesure de la séance elle me dit que je devrait peut être écrire une lettre à mon agresseur, il en est hors de question je ne veux pas. Elle n’insiste pas, elle me propose alors la méthode EMDR elle m’explique en détail, je suis OK nous commencerons à la prochaine séance car l’heure du rdv est déjà passée. Mon bilan de la 1ere entrevue, je trouve ma psy très sympa jeune et dynamique, je baisse les armes et est un nouveau ressenti sur l’accueil en psychiatrie.
Le prochain rdv à lieu la semaine suivante le 01 octobre 2019.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut